Grippe aviaire et hausse des prix : pourquoi les gens mangent de moins en moins d’œufs
Les gens mangent de moins en moins d’œufs. Après un sursaut au printemps 2020, année du premier verrouillage, le secteur de la volaille connaît une tendance à la baisse en raison de différents facteurs. La guerre en Ukraine, avec la hausse des coûts des transports et des matières premières, en fait partie.
De moins en moins de personnes consomment des œufs. Et la motivation ne serait pas purement liée au coût de la marchandise. Selon une analyse des tendances de ces deux dernières années, les ventes de produits avicoles ont chuté de façon spectaculaire, et les raisons de cette chute ont été révélées lors du dernier Forum avicole qui s’est achevé le 6 mai. La guerre en Ukraine, avec l’augmentation des coûts de production et de transport qu’elle entraîne, en est une des raisons.
La flambée de la consommation enregistrée lors du premier lockdown (nombreuses recettes d’œufs maison), entre autres, n’a fait qu’accentuer cette cisaille vers le bas. Chiffres et données d’une récente analyse menée par Ismea : selon ce rapport, le secteur de la volaille est parmi les plus touchés par la flambée des coûts de production.
Pourquoi les gens mangent de moins en moins d’œufs ?
La première raison, mais non la seule, de cette baisse est l’augmentation du prix au public, dictée par la flambée des coûts de production. Les augmentations de l’énergie et des matières premières pour l’alimentation animale ont une influence sur cette situation. Tout ceci affecte les coûts de production de la viande de volaille de +21,1% et augmente le prix final des œufs de 50%. L’augmentation des coûts de transport a également une influence sur tout cela. Une grande partie de ces augmentations peut également (sinon principalement) être attribuée à la situation politique internationale actuelle.
Comme nous l’avons mentionné, la baisse de la consommation n’est cependant pas seulement un problème économique. Les récents cas de grippe aviaire enregistrés (initialement détectés en Chine) effraient les consommateurs, encourageant cette tendance à la baisse. Les restrictions imposées en raison des épidémies mettent en effet la production à genoux. Comme on l’a dit, il serait donc impensable de confirmer la tendance des ventes enregistrée lors du premier lockdown en 2020 : et comme c’est toujours le cas, après une forte hausse suit une baisse physiologique.
Selon l’analyse de l’Ismea, entre autres, après une baisse de 10% enregistrée en 2021 et de 9% sur les premiers mois de 2022, cette tendance à la baisse est appelée à se confirmer dans les mois à venir. Le scénario ne semble pas voir de changement à l’horizon et même si les matières premières devaient être achetées auprès d’autres fournisseurs que les fournisseurs traditionnels, les prix devraient rester élevés jusqu’au printemps prochain.
No Comment